La mémoire corporelle en psychogénéalogie. L’aide de la Sophrologie Relationnelle®




La sophrologie a toujours aidé Alain Zuili en tant que praticien, à lever en douceur ces mécanismes de protection en étayant simultanément par un ancrage corporel positif. Alain Zuili, directeur de l’Ecole de Sophrologie Relationnelle® d’Avignon, mène diverses formations en Relations Humaines (sophrologie, relation d’aide, généalogie, post-formations hospitalières…). Son parcours personnel depuis 30 ans de C.Rogers à C.G. Jung, en passant par les lettres hébraïques ou les hiéroglyphes, son goût immodéré pour le décryptage l’ont amené à accompagner chacun, de là où il en est vers ce qu’il advient.

Alain Giraud : Pouvez-vous tout d’abord, en quelques mots, nous (re)préciser les “moyens” de la sophrologie ?

Souvent amalgamée avec de la relaxation passive visant à la détente, la relaxation n’est qu’un des courants de la sophrologie. L’essentiel de la méthode réside en des exercices qui se pratiquent debout ou assis, les “relaxations dynamiques” qui sont des successions de gestes, associés à la respiration, toujours suivies par des temps de récupération. Ces temps permettent de laisser monter à la Conscience un maximum de sensations suscitées par ces mouvements induits. Ces stimulations qui reproduisent le développement corporel, affectif, cognitif retracent en quelque sorte le processus (évolutif ou involutif) suivi par chacun, de la toute petite enfance à l’âge adulte. Une autre dimension de la méthode est orientée vers le déplacement de la Conscience vers les phénomènes présents, futurs et passés de notre vie. Ces évènements sont réactualisés alors, comme revus et parfois corrigés par la perception que nous en avons aujourd’hui. C’est ce que nous nommons la “totalisation” où tous les paramètres spatio-temporels sont réunifiés et visent à donner un sens, une direction à notre existence.

Tous ces exercices ne sont-ils pas précédés par une “lecture du corps”, inscrivant à chaque fois un peu plus le “schéma corporel” dans une réalité vécue ?

Bien entendu… mais citons une phrase d’une des pionnières de la psychogénéalogie, Anne Ancelin Schützenberger: « Donc, à la naissance, le corps de l’enfant est d’abord et avant tout un corps psychogénéalogique » (Aïe mes aïeux, Ed. Desclée de Brouwer). C’est donc un corps d’emprunt : il ou elle a les yeux de sa mère, les cheveux de son père… Dans les familles, à la naissance, chacun, très tôt s’efforce de trouver des ressemblances, voire de plaquer ses projections. Ces paroles vont se graver dans le corps comme une empreinte ; à cette différence près que notre corps (pour moi, siège de l’inconscient et de nos “insu”) a une mémoire de forme. Et qu’à force d’être répétés, ces mots vont “cuire” le corps et le fixer, du moins en partie, dans une mémoire familiale plutôt qu’individuelle. Plus tard c’est au tour du caractère de se trouver désigné comme fidèle… à la jovialité de sa mère comme à l’entêtement de son père ! Ces discours comparatifs ont pour objet de faire sien ce petit bonhomme ou cette petite bonne femme et de l’inscrire, au mieux, dans les deux lignées. N’oublions pas qu’il est possible pour un enfant ou un adolescent, dont l’une des lignées est trop omniprésente, de déclencher une maladie issue de son autre lignée, façon de rappeler qu’il vit sur deux jambes et donc deux racines ! C’est donc par une situation délicate que l’enfant interface son corps lors de son apparition au monde. Cela se prolongera durant son adolescence, sa vie, souvent.



Jeudi 7 Mai 2015
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